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Photos reportage de l'Inde, Reiko Michel Méry

La pauvreté 

La pauvreté est toujours relative.
L’essentiel est avant tout de ne pas se sentir pauvre.
Le pire pauvreté, c’est celle que vous renvoie le miroir des autres. 

​Je m’étonne souvent en Inde de voir tant de gens passer tant de temps à faire de si petites choses … Mais tant qu’on peut s’offrir le luxe du temps, par exemple, à réparer ou à rapiécer une vieille pompe, un vieux moteur, un vieil objet hors d’usage, pour le faire revivre, comme le font encore des millions d’indiens au fond des échoppes et sur les trottoir, on est finalement moins pauvre que celui qui l’a jeté. Cela veut dire que le système immunitaire contre l’adversité fonctionne encore. Tandis que celui qui l’a jeté, cet objet, se retrouve dépendant d’un système complexe qui devra vite lui fournir un objet de remplacement. Il est donc sous perfusion, avec pleins de tubes branchés partout comme sur un lit d’hôpital …  En fait, nous les « riches » du monde, nous sommes tous sous perfusion. Les « pauvres » du monde, eux ne le sont pas encore. Il leur reste encore un peu d’autonomie, une marge d’auto-défense.
Par Michel Méry

 

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